jeudi 5 février 2009

Coeur d’encre : y a-t-il un projectionniste dans la cabine ?

Aller au cinéma plusieurs fois par semaine revient à accepter cette variable qui vient régulièrement titiller les maniaqueries cinéphiles de tout un chacun (en l’occurrence moi) : les projections ne sont pas exemptes de problèmes techniques. Il y a les problèmes techniques majeurs, comme l’incident déjà évoqué il y a quelques semaines d’une bobine en VF se glissant au milieu d’un film en VO, ou bien l’alarme incendie se déclenchant en plein milieu du film (pour Le sourire de Mona Lisa à l’UGC Ciné Cité Bercy il y a quelques années, heureusement le film était moyen)… Et les problèmes mineurs.


Mardi soir était ma dernière chance de voir Cœur d’encre en VO sur Paris. Vu les résultats au box-office du film de Iain Softley, il semble que je suis l’un des rares à m’être soucié de voir ce film d’aventures flirtant avec l’heroic fantasy. Mais depuis ma tendre enfance où ma sœur et moi regardions en boucle Princess Bride de Rob Reiner, je garde toujours un œil sur les films du genre, promettant péripéties extraordinaires dans des mondes fantastiques.


Surtout que Stardust de Matthew Vaughn a récemment prouvé qu’il était possible de réaliser un passionnant film d’heroic fantasy qui ne soit pas adapté de Tolkien. Cœur d’encre n’est finalement pas du niveau de Stardust, probablement un peu (beaucoup ?) parce que, comme Les Chroniques de Spiderwick l’année dernière, au lieu de nous entraîner dans un monde fantastique, le récit fait entrer des éléments d’un univers fantastique dans notre monde bien réel.


La balade au côté de Brendan Fraser, qui interprète un homme ayant le pouvoir de faire venir à la vie les personnages et décors des livres qu’il lit, s’avère tout de même sympathique, principalement grâce au comédien britannique Paul Bettany, que l’ont n’avait plus vu sur les écrans français depuis sa performance en Silas dans le pathétique Da Vinci Code de Ron Howard (mais je lui pardonne tout depuis son interprétation inspirée du docteur Maturin dans Master & Commander). Il campe ici un lâche mais attachant jongleur bloqué dans un monde qui n’est pas le sien.


Mais je m’éloigne de l’anecdote effleurée plus haut. Le petit problème technique qui m’est arrivé pendant la projection de Cœur d’encre m’était déjà arrivé lors d’autres projections, dans d’autres cinémas que l’UGC Ciné Cité Bercy, où je me trouvais mardi soir.


Lorsqu’un projectionniste cadre mal, le projecteur pointe un peu trop haut ou un peu trop bas sur l’écran, et on se retrouve avec un léger décalage : en l’occurrence, le projecteur pointait trop haut mardi soir, et il y avait donc quelques centimètres au bas de l’écran qui n’appartenait pas à la partie inférieur du plan projeté, mais à la partie supérieure ! Le haut du ciel apparaissait en bas de l’écran !

Au début du film cet écart était à peine visible, d’autant plus que beaucoup de scènes étaient sombres. Mais au fur et à mesure de la projection, l’écart s’est un peu plus creusé, jusqu’à être nettement visible tout le long du bas de l’écran. Une évolution renforcée par plus de séquences où brillait un ciel lumineux qui se trouvait d’autant plus visible au bas de l’écran.


Mon problème c’est que j’ai trop tendance à me focaliser sur ce genre de petits incidents techniques jusqu’à ne plus voir que cela… D’autant que j’étais assis en plein milieu de ma rangée en bas de la salle et que je me voyais mal perturber la rangée entière et remonter pour aller signaler le problème et rater 3 minutes du film, ce qui m’aurait encore plus gêné !


Il y a plus de deux ans déjà, un problème de son très léger pour une oreille peu pointilleuse m’avait déjà gâché ma seconde vision de The Host, dans ce même UGC Ciné Cité Bercy. J’avais quitté la salle pour leur signaler le problème, résultat j’avais perdu 5 minutes du film et ils s’étaient montrés incapables d’arranger cela en cours de route (les employés d’UGC défilaient dans la salle pour tendre l’oreille, mais m’avaient appris en fin de projection qu’il allaient essayer de régler le problème pendant l’interséance).


Au final je n’ai donc pas quitté mon siège pendant Cœur d’encre, me disant qu’à un moment ou un autre le projectionniste, s’il y en avait un, remarquerait le décalage et arrangerait cela. Ce qu’il fit effectivement, 7 ou 8 minutes avant la fin du film ! Il ne faudra pas qu’ils s’étonnent, à Bercy, s’ils me voient moins souvent à l’avenir…

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